"Si l'entreprise continue de composer à la moyenne de 18,5% l'EBIT, dans 10 ans, le bénéfice net ajusté sera de 105 millions d'euros. Soyons pessimistes et disons 80 millions d'euros."
-> votre projection de 80M€ ebit dans 10 ans représente quelle croissance annuelle moyenne (CAGR) ?
Je pense que :
- la croissance organique devrait rester vers 5 à 7%
- le M&A "très accrétif" sur des petites structures aura un impact beaucoup plus faible par rapport à la taille plus importante de Bastide. Il faudra alors viser des opérations plus importantes ... mais les multiples d'acquisition seront probablement plus élevés .. impliquant un ROI plus faible
- la marge d'ebit semble déjà largement optimisée : BLC était à 6% vers 2010. Il pourront surement passer à 9% a MT, voire 10% en étant optimiste... MAIS ne pas oublier le GROS RISQUE vis à vis des taux de remboursement ... qui devrait "à minima" capper la marge (voire dans un scenario plus pessimiste la ramener vers 7%)
Au niveau du bilan :
- ne pas oublier aussi que BLC est TRES ENDETTE : Dette / FP 430%, Dette nette / Ebitda 3.74
- les capitaux propres tangibles sont largement négatifs
Au niveau de la valorisation :
- VE / EBITDA vers 7x largement au dessus des points "bas" vers 2012/ 2013 à 4x (qui correspond si je me souviens bien à un moment ou les taux de remboursement avait baissé...).
-> dans ce scenario, une VE à 4x EBITDA (71M€) serait de 284M€... à rapporter au seul montant de la dette nette qui est actuellement de 324M€ ....
Conclusion :
- Même si le secteur semble "défensif", la stratégie M&A de la société est très (trop) agressive.
- Il y a un vrai risque de downside : Risque règlementaire et d'équilibre de bilan
- La valorisation ne semble pas spécialement "cheap"
1-Bien j'avais repris la croissance a 18.5% l'an et je l'ai raboté au Hazard 80m Eur. ce qui nous fait du 15.3% l'an. Peut etre trop optimiste. Les comp covid sont durs mais d'un autre coté la santé au UK, Baywater a eu des couts de mise en place importants.
2-le M&A, normalement il devrait rester suffisament de petites structures a acheter, avec en plus l'expansion en Espagne et au RU.
3-la marge et le risque des taux de remboursements. Oui c'est un risque. toutefois cela resterait moins cher que le soin en etablissement et il y a un avantage en cas de crise économique, les gens iront vers le moins cher. Cela reste un risque important.
4-La dette oui est elevée mais l'activité tant reccurrente et defensive que je ne vois pas de soucis.
5-Les valorisations historiques ne m'intéressent pas vraiment car je pense en valorisations absolues sauf exception.
C'est vrai que c'est agressif en acquisitions, moi j'aime cela car le cash est reinvestit a bon escient. La valorisation n'est plus trop cheap, surtout apres la hausse d'aujourd'hui de 6%, il faut donc que le plan se déroule bien. Le risque est bien les tarifs et remboursements.
1/ EBIT 15,3% CAGR me parait trop élevé à LT (rappel : l'optimisation de la marge d'EBIT a deja été en grande partie réalisée depuis 10 ans !)
2/ avec la taille croissante du groupe, le M&A sur des petites structures est de moins en moins significatif
3/ Etant donné que la majorité des ventes dépendent des remboursements des mutuelles / securité sociale, le pb n'est pas le pouvoir d'achat des gens ... mais le rapport de force vis à vis de ces établissements de remboursement.
Est-il "facile" de faire passer des hausses de tarif de remboursement à la sécurité sociale ? Je doute ... Pas idéal quand on considère l'environnement inflationniste actuel...
4/ Même si l'activité "semble" récurrente, il n'y a pas d'actifs tangibles adossés à la dette. En cas de black swan (ex : baisse remboursement), il n'y a pas de parachute...
Bonjour,
"Si l'entreprise continue de composer à la moyenne de 18,5% l'EBIT, dans 10 ans, le bénéfice net ajusté sera de 105 millions d'euros. Soyons pessimistes et disons 80 millions d'euros."
-> votre projection de 80M€ ebit dans 10 ans représente quelle croissance annuelle moyenne (CAGR) ?
Je pense que :
- la croissance organique devrait rester vers 5 à 7%
- le M&A "très accrétif" sur des petites structures aura un impact beaucoup plus faible par rapport à la taille plus importante de Bastide. Il faudra alors viser des opérations plus importantes ... mais les multiples d'acquisition seront probablement plus élevés .. impliquant un ROI plus faible
- la marge d'ebit semble déjà largement optimisée : BLC était à 6% vers 2010. Il pourront surement passer à 9% a MT, voire 10% en étant optimiste... MAIS ne pas oublier le GROS RISQUE vis à vis des taux de remboursement ... qui devrait "à minima" capper la marge (voire dans un scenario plus pessimiste la ramener vers 7%)
Au niveau du bilan :
- ne pas oublier aussi que BLC est TRES ENDETTE : Dette / FP 430%, Dette nette / Ebitda 3.74
- les capitaux propres tangibles sont largement négatifs
Au niveau de la valorisation :
- VE / EBITDA vers 7x largement au dessus des points "bas" vers 2012/ 2013 à 4x (qui correspond si je me souviens bien à un moment ou les taux de remboursement avait baissé...).
-> dans ce scenario, une VE à 4x EBITDA (71M€) serait de 284M€... à rapporter au seul montant de la dette nette qui est actuellement de 324M€ ....
Conclusion :
- Même si le secteur semble "défensif", la stratégie M&A de la société est très (trop) agressive.
- Il y a un vrai risque de downside : Risque règlementaire et d'équilibre de bilan
- La valorisation ne semble pas spécialement "cheap"
Je reste à l'écart
Salut,
1-Bien j'avais repris la croissance a 18.5% l'an et je l'ai raboté au Hazard 80m Eur. ce qui nous fait du 15.3% l'an. Peut etre trop optimiste. Les comp covid sont durs mais d'un autre coté la santé au UK, Baywater a eu des couts de mise en place importants.
2-le M&A, normalement il devrait rester suffisament de petites structures a acheter, avec en plus l'expansion en Espagne et au RU.
3-la marge et le risque des taux de remboursements. Oui c'est un risque. toutefois cela resterait moins cher que le soin en etablissement et il y a un avantage en cas de crise économique, les gens iront vers le moins cher. Cela reste un risque important.
4-La dette oui est elevée mais l'activité tant reccurrente et defensive que je ne vois pas de soucis.
5-Les valorisations historiques ne m'intéressent pas vraiment car je pense en valorisations absolues sauf exception.
C'est vrai que c'est agressif en acquisitions, moi j'aime cela car le cash est reinvestit a bon escient. La valorisation n'est plus trop cheap, surtout apres la hausse d'aujourd'hui de 6%, il faut donc que le plan se déroule bien. Le risque est bien les tarifs et remboursements.
1/ EBIT 15,3% CAGR me parait trop élevé à LT (rappel : l'optimisation de la marge d'EBIT a deja été en grande partie réalisée depuis 10 ans !)
2/ avec la taille croissante du groupe, le M&A sur des petites structures est de moins en moins significatif
3/ Etant donné que la majorité des ventes dépendent des remboursements des mutuelles / securité sociale, le pb n'est pas le pouvoir d'achat des gens ... mais le rapport de force vis à vis de ces établissements de remboursement.
Est-il "facile" de faire passer des hausses de tarif de remboursement à la sécurité sociale ? Je doute ... Pas idéal quand on considère l'environnement inflationniste actuel...
4/ Même si l'activité "semble" récurrente, il n'y a pas d'actifs tangibles adossés à la dette. En cas de black swan (ex : baisse remboursement), il n'y a pas de parachute...